L'Autre regard: Mister Vincent, Docteur Kompany
Par Miguel Tasso
- Publié le 21-08-2019 à 14h52
Par Miguel TassoLe statut de joueur-entraîneur, cher à Vincent Kompany, a ses avantages et ses inconvénients.
Et on se dit que la situation ne doit pas toujours être évidente à gérer pour l’ancien Citizen. Selon son humeur du jour, celui-ci doit composer avec une forme de bipolarité. Après avoir commis une grossière en défense, il s’excusera devant son miroir : "Coach, désolé, j’ai été distrait et je n’ai pas écouté vos consignes", se dira-t-il à lui-même. De la même façon, lorsqu’il se mettra dans la peau de l’entraîneur, il pourra s’auto-féliciter : "Bravo Vince, je t’avais bien dit, lors de la séance tactique, de jouer un peu plus haut et de monter sur les corners…" Le plus compliqué pour Mister Vincent - ou Docteur Kompany - est sans doute de s’intégrer pleinement dans le vestiaire. Qu’il doit lui être délicat de se glisser dans ces traditionnelles conversations de mauvaises langues où les joueurs ironisent sur le coach, à la façon des élèves dans la cour de récréation avec le maître d’école. Qu’il doit lui être complexe de participer aux traditionnelles petites sottises que les joueurs aiment faire, ici ou là, dans le dos de l’entraîneur. Par simple inertie hiérarchique, son job de boss rattrapera en effet ses envies de cancre. À moins, bien sûr, qu’il n’utilise sa double fonction pour montrer l’exemple et se réprimander ouvertement en public : "Plus jamais ça Vincent ou tu ne joues pas dimanche !" Le comble sera, bien sûr, lorsqu’il devra, avec ses potes joueurs, ourdir un complot pour tenter de virer le coach…